lundi 1 octobre 2018

Une candidature de Daesh est inacceptable au Sénégal



Le titre de ce présent article renvoie au contenu. Il ne s’agit pas de viser la personne de Sonko mais d’éviter le sankou pour le Sénégal. En effet, le salafisme est une idéologie qui renvoie tout autre musulman à l’apostat. Voire à l’assassinat.
Il appelle à liciter son sang, aliéner ses biens et disloquer sa famille. Sonko lui-même serait condamné ipso facto s’il rasait sa barbiche ou s’il permettait à ses épouses de s’habiller autrement que par une burqa.
Il y a lieu de savoir que l’idéologie de Sonko est la même qui a sévi à Grand Bassam, dans la zone de Mopti et au nord du Mali. Elle a ouvert un front au Burkina Faso, ancienne Haute Volta. Toutefois au Sénégal le salafisme a utilisé le langage dit de la Taquya qui était l’apanage du chiisme, c’est-à-dire celui du double langage. 
Ousmane Sonko a dit lui-même qu’il a préparé avec beaucoup de patience son départ de la Fonction Publique même si, en réalité, on l’a préparé. 
Daesh alias Al Qaeda alias Boko Haram est en mesure de frapper au Sénégal quand il veut. S’il ne l’a pas fait c’est pour faire miroiter le genre de chef d’Etat idéal pour lui. C’est-à-dire celui qui fera de Kaolack, Touba et Tivaoune ce qu’il a déjà fait à Tombouctou. 
Cependant si compromis il y a eu au sein de Daesh pour utiliser la manière douce au Sénégal, le faible score que Sonko aura réalisé pourra être utilisé pour que la partie invisible de l’iceberg puisse émerger. Sonko ne reconnaitra pas les résultats en sa défaveur. L’on répétera que la majorité a été volée. On s’attaquera aux magistrats et au système auquel Sonko a déjà dit ne pas appartenir. Le système n’étant pas bon, cela va de soi, il y aura, alors, lieu de changer de système. 
Daesh ne manque ni d’argent ni d’armes ni de combattants, encore moins de réseaux ou de cibles. Ce qui est étonnant dans cette affaire c’est ce modus vivendi entre le régime et le Daesh dormant. Le Daesh dormant est celui qui prêche et qui entraine la troupe avec des bâtons. L’autre Daesh lui c’est la bazooka et toutes les autres catégories d’armes supérieures.
L’utilisation de la passerelle ethnique pour faire nommer des membres de l’intelligentsia salafiste dans la diplomatie n’innocente pas le régime. Surtout quand il fait bénéficier Sonko-sankou (c’est au choix) du plus fort reste pour le placer dans le système parlementaire. Sonko n’a pas atteint les 55 000 voix pour être élu député d’office, mais a bien bénéficié d’une règle de la loto apportée au Code électoral dite du "Plus Fort Reste".
Le quotient national pour la députation correspond au même nombre de voix que nécessite le parrainage pour la Présidentielle. On peut considérer que Sonko a atteint le maximum de ses réserves d’électeurs. En obtenant 33 000 voix, correspondant au nombre de wahhabites et salafistes au Sénégal. Son combat est donc un match de classement pour savoir où il va trouver un nombre de voix pour améliorer son médiocre score de zéro-virgule-quelque chose pourcent qu’il a eu l’année dernière aux Législatives 
Ce qui est étonnant en plus c’est que le groupe salafiste auquel appartient Sonko n’est que la ramification de celui des cheikhs récemment mis hors d’état de nuire par le très clairvoyant Mohamed Ben Salman (M.B.S). Il s’agit de Salman Al Ouda (condamné à mort) et Al Karni (en voie de l’être). D’ailleurs, dans leurs réunions son nom de code est Karb (calamité). 
Autant la Mauritanie qui ne badine pas avec la sécurité vient, manu militari, de fermer les écoles salafistes autant leurs équivalentes sénégalaises ne font que prospérer. 
Notre Président ne doit montrer aucune faiblesse. Même si ethniquement il a un petit faible pour l’ethnie. 
M.B.S, le premier, doit prendre les mesures nécessaires pour qu’une femme habillée d’une burqa, comme celle des dames Sonko, ne se transforme un jour en bombe humaine sur le tracé de son cortège. En provenance du Sénégal devenu, alors, un Sonko-sankou Land. 
Cheikh Yérim Seck est passé à côté de la pertinence en lui posant la question de savoir s’il était Ibadou ou pas. Alors que les Ibadou sont une ramification du Tabligh pakistanais et n’ont rien à voir avec Daesh. La bonne question aurait été de savoir s’il était salafiste comme Daesh ou si c’est Daesh qui est salafiste comme lui. Cheikh Yérim est encore allé à l’encontre des règles de la déontologie en l’interviewant sous la pression de milliers de ses partisans. Au lieu de le faire en tête-à-tête dans une enceinte privée. 
L’autre mensonge appartenant au double langage est de dire que Serigne Touba et El Hadj Malick, entre autres, sont des musulmans, mais ce sont des musulmans rejetés comme tels par les salafistes auxquels appartient Sonko. Les salafistes ont pour premier credo de rejeter les saints, les confréries et même les versets coraniques où le Prophète (Psl) est réputé magnanime et miséricordieux. Et les versets qui disent : "Ce que Dieu vous a donné ainsi que son Prophète (Psl)".
En considérant cette assimilation, bien qu’appartenant au sens figuré, comme verset classé illisible. Et dont la lecture, même si vous ne comprenez pas la langue, vous fait délivrer un bon pour la potence.
Sonko n’a pas volé, peut-être Sonko est homophobe, peut-être…  Mais toutes ces choses-là c’est bien mineur lorsqu’on pose la question de savoir s’il est salafiste. C’est-à-dire quelqu’un qui trouve normal de faire couler le sang de tout musulman qui n’est pas salafiste.
La chose est grave, comme disait l’autre : "Restez avec nous, il se fait tard. La nuit descend sur le monde."
Je le défie de déclarer, la main sur le Coran, que tuer un mouride ou un tidjane n’est pas un acte sacré selon l’enseignement salafiste. 
Le mot Pasteef ou Fasteef, lui-même, signifie foi. Donc c’est un appel masqué à la foi salafiste. C’est-à-dire des exécutions en pleine rue, la mutilation des pauvres pour filouterie d’aliments. Le vestimentaire, aussi bien celui des hommes que des femmes, est strictement au nom du Pasteef ou pass pass.
Attention, il y a certes un mécontentement contre le système. Mais un mécontentement orienté peut devenir simplement un suicide collectif. 
En Mauritanie, l’université salafiste vient d’être fermée par les autorités. Elles avaient remarqué qu’elle avait créé la coalition Tawasoul dont les militants sont retournés au front de Daesh au nord Mali dès le lendemain des élections. 
Tawasoul (connexion) en Mauritanie, Pasteef au Sénégal. Il ne s’agit que de miroir aux alouettes d’Al Qaeda–Daesh.

Auteur: Dr Ahmed Khalifa Niasse - Seneweb.com

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire