Le titre de ce présent article renvoie au contenu. Il ne s’agit pas de viser la personne de Sonko mais d’éviter le sankou
pour le Sénégal. En effet, le salafisme est une idéologie qui renvoie
tout autre musulman à l’apostat. Voire à l’assassinat.
Il appelle à
liciter son sang, aliéner ses biens et disloquer sa famille. Sonko
lui-même serait condamné ipso facto s’il rasait sa barbiche ou s’il permettait à ses épouses de s’habiller autrement que par une burqa.
Il y a lieu de savoir que l’idéologie de
Sonko est la même qui a sévi à Grand Bassam, dans la zone de Mopti et
au nord du Mali. Elle a ouvert un front au Burkina Faso, ancienne Haute
Volta. Toutefois au Sénégal le salafisme a utilisé le langage dit de la
Taquya qui était l’apanage du chiisme, c’est-à-dire celui du double
langage.
Ousmane Sonko a dit lui-même qu’il a
préparé avec beaucoup de patience son départ de la Fonction Publique
même si, en réalité, on l’a préparé.
Daesh alias Al Qaeda alias Boko Haram
est en mesure de frapper au Sénégal quand il veut. S’il ne l’a pas fait
c’est pour faire miroiter le genre de chef d’Etat idéal pour lui.
C’est-à-dire celui qui fera de Kaolack, Touba et Tivaoune ce qu’il a
déjà fait à Tombouctou.
Cependant si compromis il y a eu au sein
de Daesh pour utiliser la manière douce au Sénégal, le faible score que
Sonko aura réalisé pourra être utilisé pour que la partie invisible de
l’iceberg puisse émerger. Sonko ne reconnaitra pas les résultats en sa
défaveur. L’on répétera que la majorité a été volée. On s’attaquera aux
magistrats et au système auquel Sonko a déjà dit ne pas appartenir. Le
système n’étant pas bon, cela va de soi, il y aura, alors, lieu de
changer de système.
Daesh ne manque ni d’argent ni d’armes
ni de combattants, encore moins de réseaux ou de cibles. Ce qui est
étonnant dans cette affaire c’est ce modus vivendi entre le
régime et le Daesh dormant. Le Daesh dormant est celui qui prêche et qui
entraine la troupe avec des bâtons. L’autre Daesh lui c’est la bazooka
et toutes les autres catégories d’armes supérieures.
L’utilisation de la passerelle ethnique
pour faire nommer des membres de l’intelligentsia salafiste dans la
diplomatie n’innocente pas le régime. Surtout quand il fait bénéficier
Sonko-sankou (c’est au choix) du plus fort reste pour le placer dans le
système parlementaire. Sonko n’a pas atteint les 55 000 voix pour être
élu député d’office, mais a bien bénéficié d’une règle de la loto
apportée au Code électoral dite du "Plus Fort Reste".
Le quotient national pour la députation
correspond au même nombre de voix que nécessite le parrainage pour la
Présidentielle. On peut considérer que Sonko a atteint le maximum de ses
réserves d’électeurs. En obtenant 33 000 voix, correspondant au nombre
de wahhabites et salafistes au Sénégal. Son combat est donc un match de
classement pour savoir où il va trouver un nombre de voix pour améliorer
son médiocre score de zéro-virgule-quelque chose pourcent qu’il a eu
l’année dernière aux Législatives
Ce qui est étonnant en plus c’est que le
groupe salafiste auquel appartient Sonko n’est que la ramification de
celui des cheikhs récemment mis hors d’état de nuire par le très
clairvoyant Mohamed Ben Salman (M.B.S). Il s’agit de Salman Al Ouda
(condamné à mort) et Al Karni (en voie de l’être). D’ailleurs, dans
leurs réunions son nom de code est Karb (calamité).
Autant la Mauritanie qui ne badine pas
avec la sécurité vient, manu militari, de fermer les écoles salafistes
autant leurs équivalentes sénégalaises ne font que prospérer.
Notre Président ne doit montrer aucune faiblesse. Même si ethniquement il a un petit faible pour l’ethnie.
M.B.S, le premier, doit prendre les
mesures nécessaires pour qu’une femme habillée d’une burqa, comme celle
des dames Sonko, ne se transforme un jour en bombe humaine sur le tracé
de son cortège. En provenance du Sénégal devenu, alors, un Sonko-sankou
Land.
Cheikh Yérim Seck est passé à côté de la
pertinence en lui posant la question de savoir s’il était Ibadou ou
pas. Alors que les Ibadou sont une ramification du Tabligh pakistanais
et n’ont rien à voir avec Daesh. La bonne question aurait été de savoir
s’il était salafiste comme Daesh ou si c’est Daesh qui est salafiste
comme lui. Cheikh Yérim est encore allé à l’encontre des règles de la
déontologie en l’interviewant sous la pression de milliers de ses
partisans. Au lieu de le faire en tête-à-tête dans une enceinte privée.
L’autre mensonge appartenant au double
langage est de dire que Serigne Touba et El Hadj Malick, entre autres,
sont des musulmans, mais ce sont des musulmans rejetés comme tels par
les salafistes auxquels appartient Sonko. Les salafistes ont pour
premier credo de rejeter les saints, les confréries et même les versets
coraniques où le Prophète (Psl) est réputé magnanime et miséricordieux.
Et les versets qui disent : "Ce que Dieu vous a donné ainsi que son
Prophète (Psl)".
En considérant cette assimilation, bien
qu’appartenant au sens figuré, comme verset classé illisible. Et dont la
lecture, même si vous ne comprenez pas la langue, vous fait délivrer un
bon pour la potence.
Sonko n’a pas volé, peut-être Sonko est
homophobe, peut-être… Mais toutes ces choses-là c’est bien mineur
lorsqu’on pose la question de savoir s’il est salafiste. C’est-à-dire
quelqu’un qui trouve normal de faire couler le sang de tout musulman qui
n’est pas salafiste.
La chose est grave, comme disait l’autre : "Restez avec nous, il se fait tard. La nuit descend sur le monde."
Je le défie de déclarer, la main sur le
Coran, que tuer un mouride ou un tidjane n’est pas un acte sacré selon
l’enseignement salafiste.
Le mot Pasteef ou Fasteef, lui-même,
signifie foi. Donc c’est un appel masqué à la foi salafiste.
C’est-à-dire des exécutions en pleine rue, la mutilation des pauvres
pour filouterie d’aliments. Le vestimentaire, aussi bien celui des
hommes que des femmes, est strictement au nom du Pasteef ou pass pass.
Attention, il y a certes un
mécontentement contre le système. Mais un mécontentement orienté peut
devenir simplement un suicide collectif.
En Mauritanie, l’université salafiste
vient d’être fermée par les autorités. Elles avaient remarqué qu’elle
avait créé la coalition Tawasoul dont les militants sont retournés au
front de Daesh au nord Mali dès le lendemain des élections.
Tawasoul (connexion) en Mauritanie, Pasteef au Sénégal. Il ne s’agit que de miroir aux alouettes d’Al Qaeda–Daesh.
Auteur: Dr Ahmed Khalifa Niasse - Seneweb.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire