L'occasion
était trop belle pour être ratée. Le chef de l'État a profité de la
cérémonie officielle d'ouverture de la conférence sur la transparence de
la propriété effective, ce mercredi, pour répliquer à Ousmane Sonko,
leader de Pastef, et Thierno Alassane Sall, ancien ministre de l'Énergie
et président de République des valeurs.
"Il faut un
débat sérieux, objectif, a suggéré Macky Sall. Lorsque dans un pays
aussi démocratique que le Sénégal, où l'expression est libre, on voit
dans un ouvrage ou dans les réseaux sociaux que le gouvernement a fait
perdre à son pays 100 milliards de dollars dans une opération, alors que
nous sommes en phase d'exploration, ce n'est pas sérieux."
Sonko et Sall
(l'opposant), en effet, ne cessent de marteler que le régime en place
n'a pas bien défendu les intérêts du Sénégal lors des négociations pour
l'attribution des permis d'exploration et d'exploitation du pétrole et
du gaz.
Le premier défend sa position, notamment dans les médias et a sorti sur le sujet un livre, Pétrole et gaz au Sénégal : chronique d'une spoliation. Le second pour sa part rate rarement une occasion de dénoncer les contrats pétroliers.
Ce mercredi, sur la plateau de Rfm Matin, Thierno
Alassane Sall a remis le couvert. Réaffirmant que le contrat attribué à
Petrotim, objet d'un rapport accablant de l'Inspection générale d'État
(Ige), comporte beaucoup de zones d'ombre. Selon lui, l'accord a été
conclu par le régime de Wade, entre les deux tours de la présidentielle
de 2012, et signé par le pouvoir de Macky Sall, sur la base de faux.
"Pendant des
mois le pays est tenu en haleine pour de faux problèmes, pour prétendre
qu'on a vendu le pays, a minimisé le président de la République. Il est
quand même bon que le débat soit posé, mais il faut que cela soit un
débat outillé, où les gens savent de quoi ils parlent."
"C'est trop
sérieux le pétrole et le gaz, a conclu Macky Sall. On ne peut pas se
permettre tous les matins d'occuper les médias pour des considérations
fallacieuses. Ils sont en train d'ennuyer le pays sur des questions qui
n'ont pas lieu d'être. Que ceux qui ne savent pas aillent s'informer.
Oui pour un débat objectif, et transparent."
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